Suivant les filières, les flux de navires entrant et sortant sont mesurés en tonnes, en nombre de conteneurs ou en nombre de passagers.
Les rejets d’eaux de ballast correspondent essentiellement à des opérations d’équilibrage des navires qui chargent des marchandises dans des ports français (export). Leur évaluation, nécessairement approximative, est effectuée en première analyse compte tenu des hypothèses suivantes :
a) Filières passagers, véhicules routiers et conteneurs
Les navires transporteurs de passagers ne disposent que de faibles volumes de ballast et n’ont qu’un recours occasionnel et limité en quantité au ballastage/déballastage, ils ne seront donc pas inclus dans cette évaluation. Les transbordeurs mixtes passagers véhicules roulants, ou « pur cargo », ainsi que les navires rouliers ne seront pas inclus compte tenu du faible poids volumique des véhicules terrestres donc de la faiblesse du besoin éventuel d’équilibrage en poids.
Les navires porte conteneurs, qui sont tous exploités dans le cadre de lignes régulières disposent pour les plus gros d’une capacité totale de ballasts de 30 à 40 000 tonnes. La maîtrise de la gîte (Babord/Tribord) est effectuée par des ballasts dédiés qui, dans le cas des navires les plus récents qui sont aussi les plus gros, fonctionnent sans communication avec l’extérieur. La maîtrise de l’assiette (Avant/Arrière) est autant que possible réalisée à l’aide du chargement et de la chronologie des opérations de manutention. Les rejets d’eaux de ballast des portes conteneurs qui sont donc relativement faibles par rapport aux tonnages induits par cette filière ne seront donc pas pris en compte.
b) Filière vracs secs
L’essentiel des vracs secs exportés de France l’est à bord de navires complets qui arrivent vides. Pour naviguer dans des conditions de sécurité acceptable, les vraquiers (céréaliers et minéraliers) sont lestés dans les ballasts dédiés d’un tonnage d’eau qui est situé entre 35 et 40% de leur capacité maximale d’emport (deadweight –dwt-). On fait l’hypothèse que l’intégralité du tonnage de vracs secs exportés l’est à bord de navires dont le chargement est optimal. Le tonnage d’eau déballasté est obtenu à partir du tonnage exporté de la filière que l’on multiplie par le coefficient cité plus haut.
c) Filière vracs liquides
La France exporte peu de pétrole brut à partir de ses ports, mais ses raffineries, connectées au réseau terrestre des oléoducs exportent une grande quantité de produits pétroliers qui sont chargés à bord de navires spécialisés qui pour la plupart arrivent vides donc ballastés. Dans ce cas le coefficient est généralement situé entre 25 et 30% de leur dwt. Les volumes de produits liquides de raffinages sont très nettement majoritaires, mais on a inclus les gaz liquéfiés et les produits non pétroliers (chimiques et alimentaires) qui sont aussi transportés par des navires spécifiques qui arrivent en général vides. Bien que les chargements partiels soient plus fréquents dans cette filière que dans celle de l’exportation de vrac sec, on fait la même hypothèse sur le rapport entre tonnage exporté et tonnage déballasté.