Sensibilité Socio-Économique
Activités économiques, maritimes et côtières
La sensibilité des activités socio-économiques est essentiellement due à la destruction de matériels, à la contamination des productions et à l'impossibilité de pratiquer l'activité. La durée de perturbation ou d'interruption de l'activité dépend notamment de la qualité de l'eau qu'elle nécessite. Par exemple, le mouillage ou la circulation des navires ne seront affectés qu'en cas de forte pollution avec présence de nappes de polluants susceptibles de souiller les coques. Dans ce cas, la perturbation pourra ne durer que quelques jours. A l'extrême opposé, certaines activités aquacoles (pisciculture) et certains établissements spécifiques (aquarium) pourront être durablement affectés par une pollution même diffuse (traces de polluants) qui altérera la qualité de l'eau, indispensable à leur bon déroulement. La présence d'un seul établissement peut donc suffire à déterminer la forte sensibilité d'un site ou d'une portion de littoral.
19 communes sur les 24 que compte le département, peuvent être qualifiées de littorales car l'une de leur façade est contiguë à la frange côtière. Ces mêmes communes peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres à l'intérieur des terres et présenter un dénivelé positif supérieur à 3000 m en raison de la topographie particulièrement escarpée de l'île.
Pour ces raisons, l'IRIS, une entité de dimension infra-communale a été jugée plus pertinente : les limites de ce découpage de l'INSEE s'appuient sur les grandes coupures du tissu urbain (cours d'eau, voies principales...), par conséquent les IRIS conservent des caractéristiques assez homogènes en termes d'habitat et de population. Les IRIS littoraux ont ainsi été retenus pour comptabiliser les activités socio-économiques littorales et maritimes de La Réunion.
La sensibilité d'un site dépend à la fois de l'importance des activités présentes sur une portion de littoral, et de leur sensibilité temporelle. Une appréciation simple est proposée ici :
- en comptabilisant le nombre d'activités économiques marchandes propres à l'espace marin et côtier présentes dans les IRIS littoraux,
- en attribuant la note la plus élevée (10) à un IRIS, dès lors qu'une prise d'eau de mer y est implantée,
- en attribuant une note minimale de 5 aux IRIS dont l'espace marin fait l'objet d'une exploitation aquacole.
Il s'agit ici de caractériser les activités, selon leur importance et leur vulnérabilité face à une pollution. Ce classement permet de ramener des activités hétérogènes (marchandes ou non) à un référentiel commun. Sur les cartes ci-dessous, téléchargeables au format pdf par simple clic sur l'image, sont présentées les activités maritimes et côtières ainsi que leur répartition géographiques.