Faune benthique
La démarche est d'aboutir à une présentation synthétique des peuplements benthiques. Les cartes de distribution de ces peuplements sont issues d'un recensement des données existantes à l'Ifremer et au sein des laboratoires universitaires, puis rassemblées par le Rebent.
Les peuplements ont été classés sous un même référentiel européen, le système EUNIS (European Nature Information System). L'étude décrit la composition spécifique et la particularité des différents peuplements benthiques. On observe ainsi que les peuplements les plus côtiers sont généralement les plus riches en termes de biomasse et les plus productifs. Les habitats ou les espèces faisant l'objet d'une protection ou d'une réglementation sont mentionnés.
Les résultats sont présentés par phases d'étude.
Manche Est et Loire-Gironde (2005 - 2009), Bretagne et Sud-Gascogne (2010 - 2012), dans :
- un rapport pour chacune des deux phases ;
- des fiches décrivant les espèces principales (incluses dans le rapport) ;
- des cartes (échelle 1 / 250 000) : des peuplements benthiques et de la richesse benthique pour la phase 2.
En 2013, les fichiers correspondants aux données produites au cours de cette étude ont été regroupés à l'échelle nationale.
Phase d'étude 1 : MANCHE EST - LOIRE GIRONDE
Les fonds de Manche Est sont recouvert en grande partie par des graviers et cailloutis, le nombre d'espèces benthiques y est faible et la biomasse parfois nulle. Le peuplement littoral, très réduit en superficie, se limite à une bande de quelques kilomètres de large. Il est plus riche en termes de diversité et contient la plus forte biomasse, environ 5 fois plus forte que celle des sables grossiers.
La côte atlantique présente un ensemble de peuplements très diversifiés, des plus exposés aux plus abrités, associés à des fonds durs jusqu'aux vases les plus fines.
La baie de Bourgneuf et les Pertuis Charentais représentent des zones riches au point de vue de la biodiversité, et qui sont déjà répertoriées comme zones protégées. C'est surtout parmi ces secteurs littoraux que se trouvent les habitats les plus sensibles, que ce soient les herbiers de zostères qui sont des indicateurs de la qualité du milieu et des zones de nourriceries-frayères-nurseries pour les poissons, ou que ce soient les récifs d'hermelles, qui sont des habitats exceptionnels par leur fragilité, leur rareté et leur biodiversité.
Rapport
Phase d'étude 2 : BRETAGNE - SUD GASCOGNE
Les côtes bretonnes sont soumises par leur exposition, à des influences hydrodynamiques variées ce qui engendre une infinité de typologies, de substrats et de peuplements. Cette richesse de peuplements et la grande biodiversité associée sont les atouts majeurs de ce littoral.
Sur le plateau continental, au delà des 100 m de profondeur, les données de benthos sont très ponctuelles, et souvent non quantitatives. Jusqu'à très récemment, elles s'attachaient à décrire des espèces plus que des peuplements. Des efforts sont en cours pour palier ce manque d'informations et répondre aux demandes européennes (DCE,DCSMM).
L'inventaire des peuplements du Sud-Gascogne (habitats et espèces) montre une grande diversité du fait de sa situation géographique particulière. Une distinction très nette existe entre sa partie nord uniquement sableuse et à la biodiversité faible, et sa partie sud plutôt rocheuse, où les conditions bathymétriques, hydrologiques et morphologiques confinent des eaux riches et plus chaudes, favorables à des espèces méridionales.