Flux sédimentaire

La présente étude vient en appui du contrat signé entre l'Ifremer et le Ministère de l'Écologie portant sur la recherche de zones de moindres contraintes pour l'exploitation de granulats marins. Elle vise à caractériser, par modélisation mathématique, les grands traits des déplacements sédimentaires.

Les résultats présentés fournissent une vision des grandes tendances du transport sur le fond, en fonction de la granulométrie et des contraintes hydrodynamiques.

Actuellement, la zone d'étude des flux sédimentaires s'étend de l'entrée de la Manche, à l'Ouest, jusqu'au Nord du Pas-de-Calais.

Il n'y a pas eu de phase d'étude 2.

Phase d'étude 1 : MANCHE EST

Les grands traits des déplacements sédimentaires en Manche Est sont abordés par modélisation mathématique utilisant le modèle hydrodynamique MARS de l'Ifremer et un modèle de transport sédimentaire développé conjointement par l'Ifremer et l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), qui prend en compte plusieurs classes granulométriques et leur transport simultané.

Les simulations réalisées considèrent des situations réalistes de marée et de houle (sur la base de l'année 2007) et ont permis de calculer les champs de transport annuel moyen pour quatre classes granulométriques : sables très fins à fins (D = 0,13 mm), sables moyens à grossiers (D = 1,13 mm), graviers (D = 16 mm) et galets (D = 100 mm).

Le schéma de transport des sédiments en Manche orientale montre :

  • un transport orienté vers l'est entre le Cotentin et la baie de Somme ;
  • un transport de sables (très fins à grossiers) de la pointe de Barfleur vers l'embouchure de la Seine ;
  • un transport orienté vers l'ouest-sud-ouest entre le Pas-de-Calais et la baie de Somme, à l'exception de la frange côtière française où le transport se fait préférentiellement vers le nord ;
  • une zone de convergence du transport, située entre la baie de Somme et la côte anglaise, dont la position exacte fluctue en fonction du régime de houle. Les directions de circulation sont principalement gouvernées par les courants de marée. La houle joue un rôle en augmentant de manière très importante la contrainte de frottement sur le fond et donc la potentialité de mise en mouvement des grains. La prise en compte de la houle accentue les transports notamment près des côtes, voire permet de mettre en mouvement les classes granulométriques les plus grossières (graviers et galets) à certains endroits (île de Wight, pays de Caux).

Rapport