Présentation

En France, alors que la consommation de granulats est en augmentation, la part de granulats alluvionnaires ne cesse de décroître (68% en 1970, 55% en 1990, 40% en 2005) au profit des granulats concassés et recyclés. Cette évolution, expliquée par la difficulté croissante d'accès à la ressource, génère des problèmes techniques au regard de ses usages (bétons et routes) et de son transport. La recherche de matériaux de qualité en substitution aux granulats alluvionnaires est à l'origine d'un intérêt grandissant porté aux granulats marins qui pourraient satisfaire une partie des besoins.

La mer est un espace confronté à de multiples enjeux et conflits d'usage. Une demande croissante de permis d'exploration et d'exploitation de granulats marins a eu pour conséquence une mission, commandée en 2000 par le Premier Ministre au député Dominique Dupilet (Pas-de-Calais), sur "le règlement des conflits d'usage dans la zone côtière, entre pêche professionnelle et autres activités". Parmi les propositions inscrites dans ce rapport (2001), l'une préconise la réalisation "d'une étude conjointe Ifremer - BRGM sur la ressource en granulats marins visant à délimiter les zones d'extraction favorables en intégrant les préoccupations d'ordre halieutique et les impératifs économiques et techniques d'approvisionnement en granulats marins".

C'est ainsi que le Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie (MEDDE) a élaboré un projet visant à :

  • déterminer la place des granulats marins dans l'approvisionnement des territoires à façade maritime et des grands bassins de consommation ;
  • évaluer les enjeux environnementaux et les usages existants sur les secteurs reconnus comme offrant des ressources en matériaux marins ;
  • actualiser l'inventaire des ressources nationales en roches meubles et roches massives pour concassés.

L'étude confiée à l'Ifremer et au BRGM a été conduite uniquement à partir de données existantes, en deux phases :

  • de 2005 à 2009 sur deux secteurs jugés prioritaires : la façade "Manche-Est", constituée de 7 départements (Nord, Pas-de-Calais, Somme, Seine-Maritime, Eure, Calvados et Manche) et la façade "Loire-Gironde" constituée de 4 départements (Loire-Atlantique, Vendée, Charente-Maritime et Gironde) ;
  • de 2010 à 2012 sur les secteurs « Bretagne » (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Côtes d'Armor et Finistère) et « Sud-Gascogne » (Landes et Pyrénées-Atlantiques).

Ainsi, l'étude est généralisée aux façades maritimes Mer du Nord, Manche et Atlantique. Les résultats sont disponibles sous la forme de rapports et de cartes (échelle : 1/250 000) par phase d'étude. En 2013, les fichiers de formes correspondants aux données produites au cours de cette étude ont été regroupés à l'échelle nationale.

L'étude a été menée par l'Ifremer selon les disciplines scientifiques suivantes :

Pour la Manche Est, une étude sur les flux sédimentaires a été menée.

Rechercher des données (Catalogue Granulats marins)  (ou se reporter aux onglets par discipline)